COVID, CONFLIT EN UKRAINE, ÉLECTIONS … CITOYENS ENGAGÉS ET ACTEURS DE PAIX

La CSF vient de faire paraître le magazine ‘NOUS’ – N°237 . Deuxième trimestre 2022 – dont l’édito et le sommaire sont disponibles sur notre site :

Comment être des acteurs engagés face aux événements qui semblent nous dépasser ?

Ces dernières années nous avons connu des événements qui nous auraient semblé impossible il y a deux ans :
• Une pandémie planétaire qui nous a imposé trois confinements et a profondément bouleversé nos modes de vies
• Une guerre sur notre continent qui nous implique, au moins indirectement, et nous menace du pire.

Face à ces crises, nous devons faire des choix pour déterminer les politiques adaptées aux besoins de notre société.

Les élections présidentielles et bientôt les législatives nous ont et vont nous donner l’occasion de nous positionner au sujet des orientations collectives de notre société. La CSF rappelle qu’il est du devoir de chacun de participer à ces débats collectifs notamment par le vote. Le désengagement du débat public d’un certain nombre de nos concitoyens, illustré mis exergue par des taux d’abstention qui ne cessent de croître est inquiétant. Il laisse le champ libre au discours les plus extrémistes qui se banalisent et monopolisent toujours plus le temps de parole et les résultats électoraux. Plus que jamais nous devons donc nous exprimer par le vote et inciter chacun à le faire.

Cette désaffection du débat démocratique traditionnel pourrait nous laisser penser que les valeurs d’engagement et de citoyenneté que La CSF porte ne sont plus partagées.

Les témoignages de Yannick Blanc et de Christophe Robert, nous indiquent le contraire. Il existe une grande demande de participation au sein de la population française. Face aux défis que posent l’avenir de la planète et les tensions internationales nous ne nous estimons pas battus et ne voulons pas rester passifs. Les exemples des Fablab, de l’association All behind et des projets réalisés dans le cadre du programme Habitants en action démontrent que nombreux sont ceux qui s’impliquent dans des solutions au problèmes posés.

Cette apparente contradiction entre baisse de l’expression publique et développement de l’engagement locale souligne sans doute la complexité des enjeux auxquels nous devons faire face. Il est sans doute plus facile de déterminer ce qui est juste et approprié dans notre environnement proche que nous pensons maîtriser et comprendre alors que les solutions générales proposées semblent si incertaines. Nous savons bien cependant que tout est lié et que nos choix individuels en matière de consommation, d’ouverture d’esprit, de loisirs, contribuent à l’orientation collective.

Pour une association d’éducation populaire comme La CSF, il y a, là, un défi : inscrire, humblement mais consciemment et consciencieusement, les petits ruisseaux de nos réalisations locales dans la grande rivière de la construction de la paix et de la solidarité.

Benoît Menard

Secrétaire Général de La CSF