Depuis la loi de finances 2018, notre trésorerie est ponctionnée pour financer le désengagement de
l’Etat dans sa mission du droit au logement.
Poursuivant dans cette fuite en avant, le gouvernement, avec le plan Borne, incite à présent les bailleurs
sociaux, comme en 2008, à soutenir les promoteurs privés en rachetant leur invendu.
Ainsi, l’Etat soutient l’équilibre du modèle économique des opérations immobilières privées, sans tenir
compte de l’intérêt des bailleurs sociaux et de nos futurs locataires, qui loueront à prix d’or des
logements sans garantie de qualité.
Nous aimerions que l’Etat ait le même souci d’assurer l’équilibre économique de nos organismes
d’habitat sociaux !
Depuis des années, nous subissons des contraintes budgétaires qui mettent durement en péril notre
capacité financière d’entretien et de réhabilitation de notre parc.
Toutefois, est-il normal que ce soit
dans la poche des locataires que l’on cherche systématiquement l’argent que l’Etat refuse de donner ?
Actuellement les locataires subissent de plein fouet l’inflation des prix de l’alimentation, l’augmentation
des coûts de l’énergie et la régularisation de charges trop souvent à trois chiffres : les locataires ne
peuvent plus absorber une nouvelle hausse de leur dépense !
Notre conseil d’administration doit avoir le courage de mettre un terme à cette spirale qui appauvrit
toujours plus les familles et met en danger le modèle économique de notre organisme en faisant croire,
sans réaction, que l’autofinancement suffit à nos besoins.
Il a l’occasion aujourd’hui d’afficher un courage politique fort en votant le gel des loyers afin de
témoigner de sa solidarité avec les locataires, tout en appelant l’Etat à occuper toute sa place pour
garantir l’accès à un logement à un prix modéré pour le plus grand spectre de la population, ce qui est la
vocation première du logement social conformément à sa fonction généraliste.
Pour toutes ces raisons, La CSF refuse de voter l’augmentation des loyers pour 2024.
Nous communiquerons auprès de nos locataires les raisons de notre vote, qui nous espérons ne
ne restera pas lettre morte.
Communiqué de presse / Gel des loyers
La Confédération Syndicale des Familles